Bases de données nationales de remboursement : utilisation et limites dans le contexte des études de rhumatologie - 17/09/22
Résumé |
Points essentiels |
• | Les bases de données nationales de remboursement représentent une opportunité majeure pour la recherche médicale. |
• | Elles pourraient permettre de mieux comprendre l’épidémiologie des maladies rhumatismales et avoir un impact sur les recommandations de traitement. |
• | Leur principal inconvénient est la non-exhaustivité des données médicales qu’elles contiennent. |
• | Cette limite devrait être compensée dans les années qui viennent par le chaînage avec les registres cliniques. |
Résumé |
L’objectif de cette étude était d’examiner et d’analyser l’état des connaissances sur l’utilisation et les limites des bases de données nationales de remboursement (BDNR) en rhumatologie. Trois catégories principales de BDNR ont été distinguées en fonction des données qu’elles contiennent : les BDNR sans détails cliniques (p. ex. France et Québec), les BDNR contenant des informations diagnostiques provenant de la pratique clinique (p. ex. Grande-Bretagne) et les BDNR pouvant être corrélées à des bases de données cliniques (p. ex. Suède). Les BDNR permettent de constituer des cohortes pour collecter des données prospectives avec une bonne puissance statistique, enrichissant ainsi les connaissances sur l’épidémiologie des rhumatismes inflammatoires chroniques, et particulièrement sur le rapport bénéfice–risque des traitements disponibles et le fardeau économique que ces maladies et leurs traitements font peser sur la société. Les retombées peuvent être importantes pour les décisions de santé publique, ainsi que pour l’élaboration ou l’actualisation des recommandations de prise en charge. La principale limite des BDNR est qu’elles ne contiennent pas d’informations médicales exhaustives : évaluation de l’activité de la maladie, résultats d’examens, validation des codes de diagnostic, etc. Leur ampleur et leur complexité, ainsi que la difficulté d’obtenir des extractions de données, constituent également des inconvénients. En conclusion, les BDNR représentent une opportunité majeure pour la recherche médicale en rhumatologie et mettent en évidence la nécessité d’interactions scientifiques entre rhumatologues, gestionnaires de données et biostatisticiens. L’un des principaux inconvénients de ces bases de données, à savoir le manque de données cliniques et paracliniques exhaustives, devrait être compensé dans les années qui viennent en établissant un chaînage avec les registres cliniques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Base de données nationale de remboursement, Rhumatismes inflammatoires chroniques, Données de vie réelle
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article mais la référence anglaise de Joint Bone Spine avec le DOI ci-dessus. |
Vol 89 - N° 5
P. 458-464 - octobre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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